Loon-Plage continue de rêver, Andrézieux-Bouthéon in extremis
AS Loon Plage - Fabrice Cocquet

Bourreau du STB Le Havre aux Docks Océane, l'étonnant promu continue sans broncher de jouer les trublions pour ce nouveau tour de playoffs de NM1. Côté Loire, le derby sulfureux entre Feurs et Andrézieux-Bouthéon aura offert une première passe d'armes dantesque.

Si on remonte quelques mois en arrière, Loon-Plage trônait encore sur les bancs de NM2. Détonnant en première phase, puis dans le groupe A en deuxième phase, c'est désormais en playoffs que le club nordiste provoque des étincelles. Après avoir sorti Tours, l'ASLP s'attaquait ce vendredi à un très gros morceau à domicile : le Saint Thomas Basket Le Havre. Malgré les résultats rutilants des normands cette saison et l'effectif surdimensionné mené par Valentin Bigote, Loon-Plage n'a pas baissé le pavillon. Sans foi, ni loi, Tony Housieaux et son escouade ont allumé la mèche dès l'ouverture de la rencontre. Surfant toujours sur un jeu explosif  derrière l'arc (12/26 à 3 points), le coup asséné au Havre dans le premier quart sera décisif pour la suite de la rencontre (17-24,10'). Même si le STB arrivera à recoller à la mi-temps, Loon-Plage n'a pas dit son dernier mot en ré-enfonçant le clou dès son retour sur le parquet (62-70,30'). Les échanges de coups continueront jusqu'au bout, le Havre ne capitulant pas dans le sillage de Bigote (21 points, 8 passes), Da Silva (18 points, 5 rebonds, 5 passes) et de la doublette intérieure Barro-Var. Mais au final, ce sont bien les hommes de Thibault Wolicki qui tireront leur épingle du jeu (84-89).

Au Forézium, l'ambiance était électrique entre les deux clubs voisins que ce sont les Enfants du Forez et l'ABLS. Un derby ligérien irréspirable au niveau tension, dans une enceinte dévouée coeur et âme à Feurs. Tout comme Loon-Plage, le promu ouvre directement les hostilités en marquant le coup d'entrée (25-14,10'). Le début d'un sprint haletant pour Laurent Pluvy et ses hommes, soutenus par 200 supporters rouges et blancs. La tendance s'inverse, puis repasse avant à l'avantage des locaux avant un dernier quart de haute volée côté Andrézieux-Bouthéon. Courant derrière le score (61-54, 30'), la machine s'emballe soudainement côté ABLS, permettant à Jaraun Burrows (21 points, 10 rebonds) et ses coéquipiers décrocher un prolongation. Une ultime période qui aurait pu voir la victoire de Feurs mais l'échec d'Eddy Djedje sur la dernière possession de la rencontre scellera l'issue du duel du département de Loire (86-87).

Côté Saint-Eloi, il semblerait que Rennes aime se faire peur sur les matchs aller. Après avoir subi les foudres de Boulogne-sur-Mer, c'est au tour de Poitiers de mettre l'URB 35 en difficulté. Très loin de leurs standards, les hommes de Pascal Thibaut n'auront fait illusion que dix minutes. Plus appliqués que les Rennais, Courtney Stockard (16 points, 6 rebonds, 6 passes) et son équipe feront la leçon aux Bretons en l'espace de 20 minutes, inscrivant près de 50 points entre le deuxième et le début du quatrième quart, permettant de distancer sereinement leur adversaire du jour. Trop esseulée, la belle performance de Guillaume Eyango (18 points, 6 rebonds) passera aux oubliettes tant la performance collective du jour fut difficile (85-70). La remobilisation devra être immédiate pour ne pas passer à la trappe.

Pour finir, la logique a été respectée à Toulouse. Chartres a failli d'entrée au Petit Palais, pas Caen. Malgré la dynamique des Toros, propulsé par l'essentiel Cédric André (28 points à 10/11 au tir, 4 rebonds), l'équipe normande a mieux géré ce match fait de hauts et de bas de chaque côté. Carl Ona Embo toujours en métronome (21 points), assisté par un Mounir Bernaoui (12 points, 14 rebonds) étincelant depuis la fin du tour contre Orchies, ont été précieux au meilleur moment pour soutenir l'effort du club du Calvados. Malgré ses tentatives poussives de reprendre l'avantage, Toulouse s'incline à domicile de peu (83-87). Mais attention au retour de bâton. Vu leur performance exceptionnelle en ouverture de playoffs, les Toros sont capables de tout.